Pieces of nowhere (2) marseille; amours blondes et brunes

Publié le 30 Septembre 2007

nowhere n'est pas seulement norway...
Mais l'espace infini le non lieu des amants.

Il pleure quand je pleure. C’est tout à coup mon émotion qui libère la sienne. Alors il pleure beaucoup,  beaucoup. Plus que moi ; de la surface bleue de ses yeux rouges les larmes non retenues sèchent les miennes, apaisent ma douleur.

Il y a avec lui toujours le désir. La rencontre tendre violente des corps qui parlent la même langue.
Les griffures les dents les caresses. La chute dans le sommeil. Son sommeil qui dure et dure il doit dormir se reposer c'est une figure fragile... Moi levée aux rayons du soleil aux premières cloches métalliques et sourdes de Marseille au-dessus dessous de nous je regarde son corps âme tout blond sur un lit blanc.
Sleeping beauty... Il ne se vexe plus que je ne cède pas autant de vie à la nuit... et que peut-être, en vérité, j'ai plus de force et de résistance... Il en rit.

Soudain l’agacement l’incompréhension des villes
la jalousie, qui naît soudain et perce-
(est-ce le cœur…)

(Les photos de la blonde nue, beauté irrésistible… La  blonde qui de surcroît rappelle les amours anciennes…)

La jalousie perce l’esprit, hantise de la blonde dans le petit esprit brun.
(mon cœur, mon cœur…)
(la beauté la blondeur (la peau) toujours rappelle les amours anciennes)
(est-ce le cœur qui souffre et se déchire…).
les cœurs assez grands
pour blonds et brunes,
j'oublie.

 
Ses yeux bleus perdus dans le vague d’amour.
drunken with love (dit-il)

Rochers. Face mer. Surface de l’eau.
Se désirer toucher hum se trouver se hum du bien sous la caresse brûlante du soleil.
(beaucoup beaucoup de-)
Calanques de Cassis Marseille.
Les larmes blanches et bouillantes, ses yeux perdus d’amour, mon corps âme perdu de soleil. Chaleur.
Your body is so hot… I mean so
warm...


  Dernière nuit à se saoûler d’alcool essayer aussi de s'saoûler les âmes s'épuiser les corps l’un dedans l’autre. non. I can’t get enough of you. Le sexe alcoolique les deux heures que le sommeil arrache aux amants le réveil cerné noir dans la douleur de la séparation
à venir.
Baiser comme si dernière fois corps agrippés ongles cheveux et dents jambes et bras se désarticulant pour s’étreindre de tous côtés chaque centimètre de peau dans l'angoisse terrible de
la séparation à venir.
(Corps presque tortures statues de Michel Ange qui se démènent contre elles-mêmes
et l’inéluctable
séparation.)
Don’t close your eyes my love, don’t close your eyes, this may be the last time…
J’ai déjà dit
-ou entendu-
ces mots


Et puis de la surface bleue de ses yeux rouges ses larmes non retenues sèchent les miennes.

Mon amour. Tout change. Mon amour. Mon corps chavire s’échappe il me rattrappe toujours
la main. Les corps hématomes étranglés mordus sucés déchiquetés qui tombent
  flottent.
Il s’éloigne ses yeux bleus perdus rougis déjà je ne les vois plus déjà il est si loin… La bulle éclate ne protège plus mon corps âme. La violence du monde m’aveugle. La misère. La chasse. L’abattage. Les frontières fermées les fenêtres ouvertes et les corps qui tombent
meurent

ce monde là est aussi le mien et derrière le bonheur coloré de la carte il faut à nouveau traquer la blondeur la tendresse la chaleur pour les autres
-soi.
Quelque maigre rayon de joie.

Sans-titre.JPG

Rédigé par Métie Navajo

Publié dans #nomsdefleurs

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